Lisez cet article pour découvrir comment guérir d’une blessure émotionnelle.
J’ai dernièrement « dévoré » le livre “Devenir champion” du psychologue Cédric Quignon-Fleuret qui raconte des anecdotes tirées de ses séances de psychothérapie et de préparation mentale avec des athlètes de haut niveau à l’INSEP (le plus grand centre de formation pour sportifs en France). Il y aborde notamment le thème de la blessure chez l’athlète et des répercussions qu’elle a sur sa vie de tous les jours, au niveau de la vie réelle, psychique et symbolique et donne 3 conseils pour la gérer au mieux et en retirer du positif. Je vous propose dans cet article de reprendre en partie sa théorie et de l’élargir aux blessures émotionnelles que chacun, vous comme moi, peut ressentir au jour le jour, notamment lors d’une rupture amoureuse ou d’une difficulté dans sa vie professionnelle et de vous apprendre à les guérir en 3 étapes !
La blessure émotionnelle ou physique, quel impact ?
Au niveau du réel
Une blessure chez le sportif, comme une blessure émotionnelle, peut amener l’individu à se retrouver isolé, à perdre ses repères et à devoir modifier ses objectifs dans sa vie de tous les jours. Un sportif blessé sera isolé dû à son incapacité à s’entraîner, devra modifier sa routine et tout ce qui structure sa vie habituellement et modifier ses objectifs suivant la gravité et le timing de la blessure.
Suivant un processus similaire, la fin d’une relation amoureuse ou un licenciement professionnel peut amener à un isolement (avec la perte des collègues, de la valeur sociale offerte par l’activité professionnelle, ou la perte de notre partenaire), modifiera nos repères et également nos objectifs (réorientation de carrière, abandon des projets prévus au sein du couple, etc).
Au niveau psychique
Cédric Quignon-Fleuret aborde, entre autres, le rapport au temps dans le processus de guérison d’une blessure. En effet, cette dernière vient interrompre la planification d’entraînement prévue par l’athlète, provoquant souvent une grande déception et frustration chez une personne habituée à respecter un programme strict et précis. De plus, l’attente du rétablissement et l’anticipation de la fin de carrière sportive qui s’approche peuvent être extrêmement angoissantes.
Il en va de même pour une blessure émotionnelle. La fin d’une relation amoureuse remet en cause la « planification » temporelle du couple et met fin à un avenir imaginé du jour au lendemain. De plus, le rapport au temps dans une relation de couple peut devenir extrêmement angoissant, notamment lorsque l’envie d’avoir des enfants se fait pressante. Pareil dans une carrière professionnelle, un licenciement ou une réorientation remet en perspective le temps à investir pour une nouvelle formation ou la recherche d’un nouvel emploi, ce qui peut également s’avérer terriblement déstabilisant.
Au niveau symbolique
L’auteur aborde enfin l’impact symbolique d’une blessure qui peut provoquer des réactions de colère et de culpabilité. Le sportif blessé pourra en vouloir à son entourage de l’avoir mal préparé ou de ne pas avoir anticipé cette blessure. Cette colère pourra également se retourner contre son propre corps qui le « lâche ». Pour finir, la culpabilité peut également être ressentie, avec des ruminations de type « j’aurais dû, c’est ma faute, si seulement j’avais », etc…
À nouveau, une rupture sentimentale ou la perte d’un emploi peut provoquer le même type de réaction. La colère contre son partenaire, son patron de nous avoir « trahi » ou la culpabilité ressentie, « j’ai dû faire quelque chose de faux, si seulement j’avais été, etc… ». L’auteur mentionne qu’une colère dirigée contre l’extérieur endommagera moins le moral de l’individu, en l’aidant à préserver une image personnelle positive.
Comment surmonter une blessure émotionnelle ?
Quignon-Fleuret suggère 3 conseils pour vivre au mieux une période de blessure, qui selon moi peuvent s’appliquer autant à une blessure physique qu’émotionnelle :
- Faire entendre un vécu : rendre l’angoisse et la tristesse moins pesantes en les verbalisant. Eviter l’isolement et la rumination, entretenir un lien social fort et profiter d’en parler un maximum avec les personnes de confiance qui vous entourent.
- L’acceptation : accepter sa situation en l’analysant calmement et en cherchant les causes de cette blessure. Que pourrais-je faire de mieux la prochaine fois ? Quels comportements ont amené mon partenaire à me quitter/mon patron à me licencier ? Que puis-je apprendre de cette expérience ?
- Se préparer à la reprise sans urgence : il est important de ne pas considérer ce temps comme du temps « perdu », mais de l’utiliser pour investir son énergie positivement dans d’autres domaines de sa vie. Si votre relation ou votre emploi vous laissait moins de temps pour voir vos amis, profitez de les voir davantage à présent. Profitez de votre temps libre pour découvrir de nouvelles activités, apprendre de nouvelles choses et travailler de nouvelles compétences !
L’essentiel est donc d’utiliser une expérience « négative » pour en tirer un maximum de positif, apprendre de ses erreurs, de ses défaites, accepter les « coups durs » de la vie et en profiter pour resserrer vos liens sociaux et réinvestir votre énergie dans d’autres domaines.
Vous souhaitez savoir comment retrouver la confiance dans vos relations? Lisez cet article!
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Avenue Virgile-Rossel 10, 1012 Lausanne
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