Un nouvel éclairage sur la définition de la réussite personnelle.
Le président français semble avoir une image bien rigide de la réussite personnelle. « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». Voici la déclaration faite par Emmanuel Macron lors de l’inauguration d’un incubateur de start-ups à Paris la semaine dernière sur laquelle j’avais grandement envie de réagir.
J’écris cet article pour ceux qu’on considère comme n’étant « rien » parce que l’on ne prend que le salaire comme indicateur de réussite sociale. Selon Macron, on ne devient quelqu’un que si l’on « réussit » au sens entrepreneurial et capitaliste du terme, à croire que nos pays sont peuplés de beaucoup de rien…
Une redéfinition de la réussite personnelle
Cet article est pour les toxicomanes avec qui j’ai travaillé et qui ont réussi à arrêter leur consommation. Il est également pour ceux qui ne s’en sont pas sortis et qui combattent leur addiction chaque jour. Il est pour les travailleuses du sexe que je côtoie au quotidien dans mon travail de prévention et qui viennent en Europe afin de pouvoir faire vivre leur famille entière et offrir des études à leurs enfants en République Dominicaine, au Nigéria, en Colombie, en Roumanie.
Pour les migrants qui lâchent tout en rêvant d’un monde meilleur et qui voient leurs illusions brisées à leur arrivée. Pour les étudiants qui font 10 ans de petits jobs avant qu’on leur propose un salaire au minimum vital et qui continuent à se lever chaque matin. Cet article est pour les gens qui souffrent de maladies, de douleurs chroniques et qui se battent jusqu’au dernier moment. Il est pour ceux qui osent, qui lancent leur entreprise, qui échouent et continuent avec le même enthousiasme qu’au premier jour.
La liste pourrait encore être longue car elle concerne tout le monde. Riche ou pauvre, chacun d’entre nous livre des batailles et fait face à des tempêtes afin d’atteindre ses objectifs, de continuer à vivre et de défendre ses valeurs. Dans mon activité de psychologue/coach axé sur le développement personnel, je défends une notion de développement interne, de progression mentale, morale, émotionnelle et non pas d’un développement financier « bling-bling ».
Place à une nouvelle conception
En concevant la réussite uniquement sous son aspect matériel, on risque de perdre toute la magie du processus et de ne se concentrer que sur l’objectif final. Et lorsque cet objectif n’est pas atteint, c’est comme si l’on avait rien fait, que tout avait été inutile, dénué de sens. Peu importe l’objectif que vous poursuivez, prenez le temps de vous concentrer sur le processus et le chemin que vous parcourez pour l’atteindre. Un sprinter aura beau s’entraîner toute l’année, améliorer son temps de plusieurs secondes, cela ne suffira pas forcément pour gagner.
Par contre sa progression personnelle et le parcours effectué depuis le début de son entraînement sont des marques de « réussite » bien plus importante qu’un quelconque titre car ils montrent qu’il a su se dépasser, suivre ses objectifs et travailler en direction de ses valeurs. De la même manière, un entrepreneur qui poursuit inlassablement ses efforts afin de faire « décoller » son entreprise en allant « d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » (comme dirait Churchill) aura bien plus « grandi » qu’une personne ayant connu le succès directement sans avoir dû lutter. Bref, nous avons tous en nous nos rêves et nos façons de nous en approcher, et pour cela tout le monde a « réussi ».
Et vous, quelles sont les batailles que vous livrez tous les jours ? Quels projets pour lesquels vous travaillez depuis des années n’avez-vous pas encore réalisé ? Quelles sont vos réussites personnelles au niveau familial, professionnel, personnel, amical? Comment défendez-vous vos valeurs au quotidien ?
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Vous êtes intéressé par le thème de la réussite? Lisez cet article!
Avenue Virgile-Rossel 10, 1012 Lausanne
Ah voilà un thème qui me parle tout particulièrement: Le succès ou la réussite ce serait donc la richesse? Le capital financier??? Qui a dit ça? Qui nous a VENDU cette idée? Le marketing, nous a tellement rabâché les oreilles avec ce concept que nous avons fini par y croire: pour être heureux, il faudrait donc consommer et être riche, pour consommer d’avantage. C’est beau non? Mais est-ce que c’est vrai? Et à qui ça profite réellement?
La réussite, c’est le CAPITAL SUPRÊME*: le bonheur! Et malheureusement il semblerait il n’ait rien à voir avec la réussite matérielle, sinon il n’y aurait pas autant de “pauvres” heureux…
*Cf. Tal Ben-Shahar et bien d’autres